La paix est signée entre Hermès et LVMH

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L'issue inattendue de la conciliation menée par le Tribunal de Commerce de Paris met fin à quatre années d'une guerre sans merci entre les deux groupes de luxe pour le contrôle d'Hermès. Cet accord permet aux deux protagonistes de sortir la tête haute d'une situation sclérosante pour chacun.

Publié le 04-09-2014 par Aglaé Derouen

Quatre années d'hostilités

 

L'origine du contentieux remonte au 23 octobre 2010, où, grâce à une stratégie d'investissements complexes, Bernard Arnault avait annoncé détenir avec LVMH 14,2% du capital de la maison du Faubourg Saint-Honoré. Cette prise de participation masquée, qui a d'ailleurs valu à LVMH une condamnation, avait été immédiatement interprétée comme un attaque hostile destinée à prendre le contrôle d'Hermès. Quelques mois après, LVMH augmentait encore sa participation au capital, pour y détenir 23,2% des droits.
Depuis, la famille héritière du fondateur avait adopté une stratégie défensive en transformant sa holding en véritable bunker et en multipliant les plaintes, devant l'AMF, au pénal, et devant le Tribunal de Commerce.

 

Une solution satisfaisante

 

Cette dernière juridiction est parvenue à résoudre le conflit, grâce à la médiation initiée par son président, Franck Gentin. LVMH devra distribuer à ses actionnaires 14,7% des actions qu'il possède, pour ne plus détenir que 8,5% du capital d'Hermès. Une solution qui satisfera toutes les parties : Hermès, à nouveau maître en sa maison sans même être déstabilisé par une vente massive de titres ; Bernard Arnault, qui réalise une plus-value de 2,8 milliards d'euros ; et les actionnaires de LVMH, à qui l'on offre des actions d'une valeur considérable.

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