La Normandie sort la grosse cavalerie pour conforter sa filière équine

Filière équine Normandie

Depuis qu'elle a accueilli les Jeux Equestres Mondiaux, la région où le cheval est roi n'a de cesse de fortifier son « équisystème » de sport et de loisir pour couper l'herbe sous le pied de la concurrence étrangère. Décryptage.

Publié le 27-05-2022 par Nathalie Jourdan

Ce vendredi 6 mai, c'est jour de fête au Haras du Pin. Sous un soleil de plomb, les présidents de la Région Normandie et du Département de l'Orne posent la première pierre de ce qui doit devenir « un pôle international du sport équestre ». Pour retrouver l'éclat de l'ancien « Versailles du cheval » tombé en désuétude, Hervé Morin et Christophe de Balorre ont vu grand. Quatre carrières en sable fibré pouvant supporter le galop des chevaux jusqu'à -15°, 300 boxes fixes, 200 boxes démontables, un espace d'accueil et de restauration et des places de parking à foison.

Les collectivités cravachent

L'équipement est dimensionné pour accueillir 250 compétitions par an. Il constituera le socle autour duquel les élus veulent bâtir -moyennant l'apport d'investisseurs privés-, un « resort de sport et de loisir ». Lequel est censé devenir « la première destination rurale thématique de France ». Message subliminal ? Ici, on ne badine pas avec une filière qui pèse 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires pour 18.000 emplois : plus que l'automobile et la chimie réunies.

Le Pin, comme l'appellent les initiés, est loin d'être le seul chantier initié par la puissance publique au profit de l'animal à crinière. Dans la Manche, le haras national de Saint Lô va, lui aussi, bénéficier d'importants investissements pour moderniser ses écuries vieillissantes. Dans le Calvados, les deux sites du campus « Equine Valley » (Goustranville et Saint Contest) font l'objet de lourds travaux d'extension avec en

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