La mer, trésor français (5/14): la plaisance, une industrie majeure mais convalescente

yacht

Axée sur la construction de voiliers, l'industrie nautique est l'un des fleurons français de l'exportation. Mais elle a du mal à se remettre de la crise, notamment parce qu'elle reste peu présente sur le créneau porteur des méga yachts de luxe. Les chantiers allemand et italien trustent ce marché confidentiel mais hautement lucratif

Publié le 30-08-2016 par Ivan Best

Annette Roux savait-elle, quand elle a repris la petite activité de construction de chalutiers de son père, qu'elle allait créer le leader mondial de la fabrication de voiliers ? Bien évidemment, non. Aujourd'hui, le groupe Bénéteau (marques Bénéteau, Jeanneau, CNB...) est la fierté de l'industrie nautique française, dominant le marché mondial des voiliers, avec une part de marché supérieure à 20%. Plus de 800 millions d'euros de chiffre d'affaires dans la plaisance, voilà qui est unique.

Fort recul de la France pendant les années 2000

Mais ces bons résultats ne peuvent masquer une réalité moins riante: les parts de marché françaises ont fortement reculé au cours des années 2000. Principalement avec la crise de 2008-2009. La crise financière, qui a secoué la planète, a eu de fortes répercussions sur les achats de bateaux: quand on doit faire face à une baisse de ses revenus, c'est évidemment la première dépense à laquelle on renonce!

Beaucoup de petits chantiers connus des « voileux » ont alors coulé (Bi-Loup, Archambault, Ovni...). Pas Bénéteau, bien sûr, mais le groupe a dû tailler dans ses effectifs, qui, avec 3.400 salariés en France aujourd'hui, n'ont toujours pas retrouvé, leurs niveaux d'avant-crise, près de 4.000 en 2008.

Les millionnaires ont souffert, mais pas les milliardaires ?

Les autres constructeurs européens n'ont-ils pas dû, eux aussi, faire face à la crise ? Bien sûr, mais ils ont moins reculé, grâce à leur spécialisation dans les grands bateaux à moteur, y

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités