La mer, trésor français (10/14): la France obligée d'importer son poisson dès le mois de mai

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Le recul de sa production met en question l'autosuffisance de l'Hexagone dans le domaine des produits de la pêche et de l'aquaculture.

Publié le 06-09-2016 par Fabien Piliu

En dépit de l'étendue de son domaine maritime et contrairement à la plupart des produits agroalimentaires pour lesquels elle affiche un net excédent commercial, la France accuse un déficit pour les produits de la pêche et de l'aquaculture. Il s'élevait à près de 3,8 milliards d'euros en 2015, constatent les douanes, contre 2,2 milliards d'euros en 2004, ce qui représente une augmentation de 72% !

De nombreux éléments permettent d'expliquer cette dégradation des comptes. Alors que la consommation des ménages se stabilise à 2,2 millions de tonnes par année en équivalent poids vif, avec une consommation par tête de l'ordre de 35 kg/an/habitant - soit l'une des plus élevées d'Europe, la moyenne s'élevant à 23 kg -, la production française des produits de la pêche et de l'aquaculture recule tendanciellement de 2,1 % par an depuis 2003, constate la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

La production nationale: 1/3 aquaculture, 2/3 pêche de capture

C'est notamment le cas de la pêche de capture, qui représente les deux tiers de la production nationale, mais aussi de l'aquaculture, qui constitue l'autre tiers.

De fait, parce que cette « production » ne couvre que le tiers de la consommation des Français, les importations en valeur progressent. Elles ont augmenté en moyenne de 3,8 % par an de 2004 à 2015, pour s'élever en valeur à 5,2 milliards d'euros en 2015 alors que, sans surprise, les exportations ont quasiment stagné à 1,4 milliard d'euros. S

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