La Marseillaise va déposer le bilan

logo marseillaise

Le quotidien La Marseillaise a annoncé hier qu'il allait se mettre sous la protection du Tribunal de Commerce de Marseille, après s'être déclaré en cessation de paiement.

Publié le 14-11-2014 par Emilie Huberth

Un monument historique de la presse d'opinion

 

Fondé en 1943 dans la clandestinité par des résistants communistes issus du réseau Front National Région Sud, le journal a d'abord paru sous un format mensuel, puis hebdomadaire à partir de 1944 quand les troupes alliées pénètrent sur le sol français. Le 25 août 1944, il paraît pour la première fois officiellement, et deviendra quotidien.

D'obédience communiste jusqu'en 1997, où il s'ouvre ensuite, selon sa propre expression,  à « toutes les composantes du mouvement social », le quotidien est resté un emblème de la presse d'opinion indépendante des pouvoirs économiques et des grands groupes industriels ou de médias, contrairement à ses concurrents de la région, La Provence et le Midi Libre.

Actuellement diffusé dans 6 départements, le quotidien emploi 213 personnes, et compte 75 cartes de presse dans sa rédaction.

 

 

Des pertes trop importantes

 

Malgré la crise traversée par les médias et en particulier par la presse quotidienne, La Marseillaise avait su se maintenir, grâce à un lectorat politisé captif, des recettes publicitaires correctes, et un certain dynamisme dans le domaine des petites annonces. Comme la déclaré à l'AFP le PDG de la société d'édition du quotidien la Société d'Edition et d'Impression du Languedoc de Provence et de Côte d'Azur, « "nous étions quasiment à l'équilibre en 2013 mais nous tablons sur 1 à 1,5 millions d'euros de pertes en 2014. Depuis le 1er janvier, nous subissons une forte baisse de la communication institutionnelle, de la publicité et des annonces légales".
Devenues trop importantes, ces pertes contraignent le quotidien à se placer sous la protection du Tribunal de Commerce de Marseille, par déclaration de cessation de paiement, et demande de mise en redressement judiciaire. C'est pour le quotidien le seul moyen de tenter de préserver son existence, et d'espérer trouver un éventuel repreneur.

Les dernières actualités