La mafia italienne impliquée dans le scandale Wirecard

Wirecard demande l'ouverture d'une procedure de depot de bilan

La fintech allemande a opéré des paiements pour le compte d'une société de jeux en ligne basée à Malte, et dont l'activité consistait à blanchir de l'argent pour une puissante organisation criminelle italienne, selon des documents consultés par le Financial Times.

Publié le 04-08-2020 par Jeanne Dussueil

C'est une nouvelle révélation dans le scandale Wirecard, du nom de la Fintech allemande accusée d'une fraude de près de 2 milliards d'euros, et qui n'en finit pas de dévoiler ses zones obscures. Cette fois-ci, c'est l'un des réseaux mafieux les plus dangereux d'Europe qui est mentionné dans ce dossier déjà bien fourni, comme le révèle lundi le Financial Times. Non seulement le prestataire de services de paiement est soupçonné d'avoir menti sur son bilan financier, mais il a également participé au blanchiment de l'argent reçu par un casino en ligne, basé à Malte, et lui-même relié au réseau Ndrangheta, un réseau mafieux opérant depuis le sud de l'Italie en Calabre, selon des documents légaux italiens que s'est procuré le journal britannique. Le quotidien émet néanmoins l'hypothèse que la Fintech n'ait pas eu connaissance des ces agissements. Pour le moment, Wirecard a refusé de commenter ces nouvelles révélations.

Dans les faits, jusqu'en 2017, Wirecard a fait transiter des millions d'euros de paiements via sa plateforme pour le compte de CenturionBet, une société maltaise spécialisée dans le gaming qui a ensuite été accusée par les autorités de blanchiment d'argent. Une activité sur laquelle Wirecard AG a d'ailleurs bâti sa notoriété, lors de ses débuts au début des années 2000.

Le système monté avec le casino en ligne permettait de transférer des fonds depuis l'île méditerranéenne, membre de l'Union européenne depuis 2004, vers l'Italie. Le bénéficiaire, "Ndrangheta", n'est

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités