La fusion Alstom-Siemens n'aura pas lieu

La fusion Alstom-Siemens n'aura pas lieu

Mercredi, la Commission européenne a mis un point final au projet de fusion Alstom-Siemens. Elle avait évoqué des inquiétudes quant à l'impact de cette association sur le marché ferroviaire européen tant pour ses concurrents que pour les particuliers.

Publié le 07-02-2019 par Alexandra Nuiry

Le champion européen du ferroviaire ne verra pas le jour. Après une procédure de seize mois, la Commissaire européenne à la Concurrence a annoncé l'interdiction du projet Alstom-Siemens. Elle a déclaré que « les entreprises n'étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence » pointés du doigt préalablement.


Des concessions insuffisantes


Les deux groupes avaient pourtant proposé des mesures, portant notamment sur des cessions d'actifs à hauteur de 4 % de leurs chiffres d'affaires cumulés, que Margrethe Vestager a jugé insuffisantes. La Commissaire a affirmé que la fusion des deux industriels aurait provoqué l'augmentation des prix des systèmes de signalisation et du matériel roulant pour les prochains trains à très grande vitesse. Elle a ajouté que leur position de leader sur différents marchés aurait amené une réduction « significative » de la concurrence.


Des gouvernements en désaccord avec la Commission


Les gouvernements français et allemands reprochent à la Commission une lecture trop restreinte de la situation, négligeant le marché mondial et ses évolutions. Hier, Paris et Berlin affirmaient vouloir faire évoluer le droit de la concurrence européen. Quant aux industriels, ils reprendront chacun leurs activités ferroviaires. Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, estime que l'entreprise a « tous les atouts » pour poursuivre sa croissance. Siemens a déclaré de son côté réfléchir à « toutes les options possibles » concernant les activités de sa branche Siemens Mobility.

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