La France se remobilise pour la mobilité européenne des apprentis

Stagiaire Erasmus

Ouvert depuis 2014 à la mobilité des apprentis au sein de l'Union, le programme Erasmus n'a profité qu'à quelques centaines de jeunes en France. Le pays veut être le chef de file d'une relance de ces échanges dans l'enseignement professionnel, avec un objectif de 10.000 apprentis en mobilité en 2022.

Publié le 15-01-2021 par Olivier Mirguet, à Strasbourg

Le retrait du Royaume-Uni du programme Erasmus, annoncé par Boris Johnson le 24 décembre, n'a pas ralenti Jean Arthuis dans son élan. L'ancien député européen et ancien ministre, qui porte un projet de fondation pour la mobilité des apprentis, s'est réjoui de la hausse du budget pluri-annuel de ce programme international d'échange d'étudiants, établi à 26 milliards d'euros pour les sept prochaines années. Avec sa fondation Euro App Mobility EU, en cours de constitution à Bruxelles, Jean Arthuis entend profiter de cette période pour convaincre les Etats membres de mieux inclure les apprentis, "l'une des priorités de cette Europe vieillissante qui ne peut plus se permettre de laisser le moindre jeune sur le carreau".

Budget en hausse de 80 %

Le 11 décembre, l'accord budgétaire européen a alloué à Erasmus +, l'évolution du programme ouverte depuis 2014 à la formation des apprentis, une hausse inédite de près de 80 %. Six jours plus tard, le Parlement européen a adopté à Bruxelles une résolution en matière d'enseignement et de formation. Les rapporteurs de la commission de l'Emploi et des Affaires sociales insistent sur la valorisation nécessaire de la filière professionnelle. Ils mettent en avant les effets positifs de l'apprentissage sur "la compétitivité durable, l'équité sociale et la résilience". Dans cette résolution, non contraignante sur le plan législatif, les eurodéputés invitent les États membres à "encourager la mobilité dans le cadre de l'enseignement et de la format

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