La France se convertit lentement à l'hydrogène

Hydrogène

Suite au plan Hulot de 2018 et aux appels à projets qui ont suivi, les acteurs français de l'énergie prennent position. Mais les conditions de marché ne sont pas encore réunies pour faire émerger une véritable filière.

Publié le 31-07-2019 par Dominique Pialot

Le plan hydrogène annoncé par Nicolas Hulot le 1er juin 2018 aurait-il donné le véritable coup d'envoi de la filière en France ? À son échelle - la France absorbe environ 10 millions de tonnes d'hydrogène, sur une consommation mondiale de 70 millions de tonnes -, l'hydrogène semble connaître dans l'Hexagone un engouement semblable à celui que souligne l'Agence internationale de l'énergie au niveau mondial.

Un appel à projets Écosystèmes de mobilité hydrogène, lancé en octobre 2018, a permis de présélectionner 11 projets pour un montant total de 50 millions d'euros, tandis qu'un deuxième appel à projets, Production et fourniture d'hydrogène décarboné pour des consommateurs industriels, clos le 18 juin, vise à verdir les 900.000 tonnes d'hydrogène gris englouties chaque année par les industriels français de la chimie (ammoniac, engrais), du raffinage et de la métallurgie. Par ailleurs, le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit que 10 % de l'hydrogène utilisé en France soit vert en 2023, et 40 % en 2030.

Première station d'avitaillement de bus

« Il y a actuellement un véritable engouement autour de l'hydrogène », reconnaît Benoît Calatayud, responsable sectoriel transition énergétique au sein de la direction de l'innovation de Bpifrance. Celle-ci a investi dans McPhy, positionné sur toute la chaîne de production, de stockage et de distribution d'hydrogène propre, et qui vient d'inaugurer dans le Pas-de-Calais la première station destinée à l'avitailleme

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