La France encore trop tiède sur les réseaux de chaleur

Coriance

Concurrencé par le gaz, les réseaux de chaleur tardent à se développer en France. Pour atteindre les objectifs fixés par la loi de transition énergétique, les subventions publiques vont être revues à la hausse.

Publié le 10-12-2019 par Jérôme Marin

"Nous n'avons pas atteint nos objectifs de développement", reconnaît Yves Lederer, le président de Coriance. Pour cette société spécialisée dans les réseaux de chaleur, comme pour l'ensemble de la filière, 2019 a été une année difficile. Pénalisé par la concurrence du gaz naturel, dont les prix restent bas, ce mode de chauffage collectif, principalement alimenté par des énergies renouvelables, progresse en effet à petit rythme depuis quatre années.

Le principe de ces réseaux est simple: chauffer de l'eau à haute température puis l'acheminer dans des immeubles de bureaux, des commerces ou des logements. Une fois refroidie, l'eau fait le chemin inverse pour être à nouveau réchauffée. Au fil des ans, ces réseaux sont de plus en plus verts. L'an passé, 57% de la chaleur a été produite par des incinérateurs de déchets, par des chaufferies bois ou par de la géothermie. Mais le reste est encore issu d'énergies fossiles, principalement du gaz, mais aussi du fioul et du charbon.

Loin des ambitions

La croissance atone des réseaux est bien inférieure à celle qui serait nécessaire pour atteindre les ambitions fixées à la fois par la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) et par la loi de transition énergétique. D'ici à 2030, ils devront 39,5 TWh de chaleur verte, soit près de trois fois plus que les 14,1 TWh de 2018. "Il va falloir changer de braquet, prévient Pascal Roger, président de la Fédération des services énergie et environnement (Fedene). Il ne faut pas seulement verdir

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