La force tranquille d'ATR

La force tranquille d'ATR

Dans l'ombre du groupe Airbus, le constructeur d'avions à hélices pour les courts courriers régionaux engrange lui aussi les commandes au Salon du Bourget.

Publié le 16-06-2015 par Bertrand Dampierre

Un leader méconnu

 

On se focalise souvent sur les succès d'Airbus et les multiples commandes que décroche l'avionneur, mais il existe aussi un autre fleuron de l'aéronautique toulousaine, un authentique leader mondial de l'avion à turbopropulseur, ATR. L'avionneur toulousain a réussi depuis plusieurs années à se hisser au premier rang mondial du secteur des avions à hélices, en détenant 38% de parts de marché, ce qui en fait le leader mondial. Et cette édition nouvelle du Salon International de l'Aéronautique de Paris-Le Bourget est en train de lui permettre de consolider sa place de leader.

 

 

46 nouvelles commandes fermes

 

Depuis hier, jour de l'ouverture de la grand'messe de l'aéronautique civile et militaire, ATR  a déjà enregistré 46 commandes fermes assorties de 35 options pour des appareils supplémentaires. Ces nouvelles commandes, émanant de plusieurs compagnies dont la Canarienne Binter et la Japonaise Air Commuter, filiale régionale de Japan Airlines, lui permettent de franchir la barre symbolique des 1500 commandes, et, surtout d'avoir un carnet si rempli qu'il lui assure trois années complètes de production. Le président de la filiale d'Airbus et Finmeccanica, Patrick de Castelbajac, ne cache pas sa satisfaction : « Les ATR se consolident une fois de plus comme les avions préférés des compagnies régionales à travers le monde. Malgré la hausse du dollar et malgré le ralentissement économique sur des pays très importants pour notre activité commerciale, nous avons réussi à préserver notre place préférentielle dans le choix des compagnies aériennes », a-t-il déclaré ce matin en marge de la signature du contrat avec Binter.

 

 

Un succès qui ne doit rien au hasard

 

Pourtant, au début des années 2000, on pensait qu'ATR allait disparaître. Mais l'avionneur franco-italien a su profiter de la hausse des prix du pétrole, qui a rendu les avions à hélices plus rentables sur des courtes distances, où la différence de temps de vol se voit peu. En outre, il a su construire des appareils très confortables, notamment grâce à la nouvelle cabine Armonia, et extrêmement fiables. Autant d'atouts qui font aujourd'hui son succès, et lui ont apporté depuis 2010 51 nouveaux clients.

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