La fiscalité sur l'héritage, ligne de fracture gauche-droite à la présidentielle

Notaire

Le président candidat Macron a proposé un relèvement des seuils d'abattement pour les droits de succession en ligne directe de 100.000 euros à 150.000 euros. En suggérant cette réforme fiscale, le chef de l'Etat a ravivé le débat sur ce sujet hautement explosif entre les candidats de droite et de gauche à la présidentielle. Tour d'horizon de la myriade de propositions des principaux candidats à l'Elysée sur les droits de succession réglés au décès d'une personne et les donations du vivant.

Publié le 21-03-2022 par Grégoire Normand

De Jean-Luc Mélenchon à Anne Hidalgo en passant par Emmanuel Macron, Valérie Pécresse ou Marine Le Pen, l'ensemble du spectre des candidats à la présidentielle a multiplié les propositions sur la fiscalité de l'héritage ces dernières semaines. Il faut dire que la fiscalité sur le patrimoine est un sujet hautement débattu. "Les Français surestiment souvent la fiscalité sur l'héritage. Cette fiscalité est relativement moins connue des Français [...] Le principe même de cette taxe peut être assimilé aux yeux de certains comme 'une taxe sur la mort'. Pour un économiste, c'est avant tout une taxation sur le patrimoine", a expliqué l'économiste et président du conseil d'analyse économique (CAE) Philippe Martin interrogé par La Tribune.

Cette instance rattachée au Premier ministre a dévoilé une note à la fin du mois de décembre dernier intitulée "Repenser l'héritage" qui a fait grand bruit. Après plus de deux années de travail, les économistes soulignent que "le système de taxation successoral français est mité par des dispositifs d'exonération ou d'exemption qui réduisent très significativement la progressivité de l'impôt au bénéfice des plus grandes transmissions".

Pour parvenir à une fiscalité plus progressive, "il faut s'attaquer aux niches fiscales" poursuit Philippe Martin. Dans un entretien accordé à La Tribune fin 2021, l'économiste spécialiste des inégalités mondiales, Thomas Piketty, soulignait que "du point de vue du patrimoine, la répartition reste très limitée. Les 50%

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