La feuille de route de France Télévisions

La feuille de route de France Télévisions

Les ministres de tutelle ont fixé, sur la base du rapport Schwartz, les grandes lignes de la feuille de route de la télévision publique. Autant de défis à relever pour le futur président de France Télévisions.

Publié le 05-03-2015 par Laurent Baquista

Portrait-robot du futur président

 

Dans quelques semaines, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel choisira le successeur de Rémy Pflimlin à la tête de la télévision publique française. Ce dernier aura fort à faire, car le rapport rendu hier aux ministres de l'économie, du budget et de la communication par Marc Schwartz a donné à ces derniers une idée assez précise et complète des orientations futures du groupe France Télévisions.

Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication, a dressé le portrait-robot du futur président, qui laisse augurer que ses missions ne seront pas de tout repos : « Ce dirigeant devra incarner les valeurs de France Télévisions, à commencer par l'indépendance et l'exemplarité. Il ou elle devra se soucier du bien public, de l'intérêt général, car France Télévisions doit être la télévision de tous les Français. En d'autres termes, le prochain dirigeant de France Télévisions devra enrayer le vieillissement continu de l'audience, faire en sorte que la diversité de la société française, de sa population et de ses préoccupations apparaisse sur l'écran de la télévision publique. » En résumé, le nouveau président devra tout faire mieux que ses prédécesseurs.

 

 

De grandes ambitions, mais peu de moyens

 

Il devra aussi s'attaquer à des dossiers épineux : l'information, tout d'abord, afin de la rendre à la fois plus importante, meilleure sur le plan de la qualité, et moins coûteuse aussi, ce qui pourrait impliquer une fusion entre les rédactions de France 2 et France 3. Cette dernière est aussi à elle seule un sujet de réforme. France 3, en effet, dont la vocation est le maillage du territoire national, n'a pas su renforcer assez la cohérence entre ses programmes nationaux et ses décrochages régionaux. Mais la tâche la plus ambitieuse est bien entendu le rajeunissement des chaînes, de leurs audiences, et des programmes.

Bien entendu, il faudra faire tout cela avec des moyens constants, c'est-à-dire aussi limités qu'avant. Pas question de remettre de la publicité sur le service public après 20 heures, ni d'augmenter la redevance. Le nouveau président devra donc tailler dans le vif, pour faire des économies, s'il veut se dégager une marge budgétaire pour investir dans la production et les programmes. A ce compte, la question se pose de savoir s'il est possible de continuer à faire vivre 5 chaînes. France Ô, dont les audiences restent décevantes, pourrait bien être sacrifiée sur l'autel des économies.

Les dernières actualités