La faïencerie Emaux de Longwy est à vendre

La faïencerie Emaux de Longwy est à vendre

Plus qu'une institution, c'est un monument du patrimoine industriel français qui est à vendre. Si elle ne trouve pas de repreneur, la faïencerie des Emaux de Longwy risque de disparaître.

Publié le 07-01-2015 par Aglaé Derouen

Un monument historique de la faïence

 

La faïencerie des Emaux de Longwy a été fondée en 1798. Depuis cette époque, elle utilise pour ses créations, faites à la main, une technique bien particulière de céramique, celle de l'émail cloisonné, qui permet de jouer sur les couleurs, les formes et les volumes et de produire ainsi des pièces de faïence inimitables.

C'est au début du XXème siècle et surtout dans l'entre-deux-guerres que les Emaux de Longwy ont connu leur apogée. En effet, ces techniques de production et de création étaient en parfaite harmonie avec deux courants majeurs des arts du moment, le japonisme et l'Art Déco. Le succès de la manufacture était tel qu'elle travaillait en partenariat avec les grands magasins parisiens, le Bon Marché, et le Printemps. Malheureusement, comme pour la Cristallerie d'Arques, ce glorieux passé semble révolu.

 

 

Trouver un repreneur pour éviter la casse

 

En effet, les Emaux de Longwy souffrent depuis quelques années de la disparition de nombreuses boutiques indépendantes dédiées aux arts de la table, ainsi que de la désaffection des jeunes couples pour les listes de mariage. La crise économique n'a, bien entendu, rien arrangé. Des tentatives nombreuses pour redynamiser les ventes, en se tournant vers les pays émergents et en ouvrant des boutiques en propre, qui ont permis une augmentation de 8% du chiffre d'affaires au dernier semestre de 2014.

Mais les dettes bancaires s'accumulant, il va falloir trouver une solution pour tirer l'entreprise de l'ornière. Pour son patron, Arnold Kostka, « la solution la plus propre était de chercher un acheteur qui ait les moyens de solder ces dettes et de repartir avec un peu d'argent à investir ». Arnold Kostka est en contact avec un repreneur français, connaissant bien le secteur, et espère finaliser la transaction dans le courant du premier trimestre.

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