La division pavillonnaire: une nouvelle forme de mal-logement

Homme chambre pauvreté

La hausse du nombre de logements indignes causée par les divisions pavillonnaires inquiète les élus. Un phénomène directement lié à la crise économique en France.

Publié le 23-03-2017 par Mathias Thépot

Il fut un temps où ce problème était plus anecdotique. Mais du fait principalement de la crise économique, la division pavillonnaire est désormais l'un des nouveaux symptômes du mal-logement en France. Ces logements divisés par leurs propriétaires qui en louent une partie, souvent pour assurer leurs fins de mois, respectent rarement les normes de salubrité. « Il y a une surreprésentation des logements indignes dans le nombre de logements divisés », confirme Anne-Katrin Le Doeuff, directrice générale déléguée d'Espacité, qui conseille des élus locaux sur ce sujet. Dans certaines grandes métropoles françaises, un logement sur quatre nouvellement habité serait issu de la division pavillonnaire. Pire, dans quelques communes de Seine Saint-Denis, cette part grimperait à près de 40 %, selon Anne-Katrin Le Doeuff... Face à ce constat inquiétant, « ils sont désormais peu d'élus à ne pas s'émouvoir des effets négatifs de la division pavillonnaire », ajoute Anne-Katrin Le Doeuff.

L'Etat également inquiet

En Île-de-France notamment, les collectivités de Bois-Colombes (92), Plaine Commune (93) Mantes-en-Yvelines (78) et Terres de France (93) ont déjà témoigné publiquement de leurs préoccupations vis à vis du développement des divisions pavillonnaires. La fondation Abbé Pierre s'en était également émue dans un rapport publié fin 2016 sur le mal-logement francilien : « La division de logements est suffisamment importante et difficilement contrôlable pour présumer de l'émergence de logement

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