La direction d'Air France recule, mais la grève continue

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Face aux syndicats qu'elle avait réunis ce lundi, la direction d'Air France a fait une concession spectaculaire en revenant sur la création de Transavia Europe. Peine perdue... La grève continue.

Publié le 23-09-2014 par Bertrand Dampierre

Un geste fort de la direction

 

Quand on sait que le coût de deux semaines de grève réduirait à néant les efforts et les sacrifices effectués pendant trois ans pour retrouver la rentabilité, on comprend que l'on puisse céder devant la pression syndicale. C'est ce que la direction d'Air France a fait ce lundi, à l'occasion de la réunion qu'elle avait provoquée. Alexandre de Juniac a annoncé la suspension du projet de développement de la filiale low cost d'Air France, Transavia.

C'est en effet ce projet qui était au coeur du conflit. Les pilotes y voyaient le sacrifice, sur l'autel des marges et de la profitabilité, de leur statut, de leurs conditions de travail, et des emplois en France. Suspendre le projet était donc un acte extrêmement fort, au moins sur le plan symbolique, et aurait logiquement dû permettre de trouver une issue rapide au conflit. Mais il n'en a rien été.

 

La contestation se renforce et s'étend

 

Les syndicats de pilotes sont même entrés dans une forme de surenchère et de radicalisation. Jugeant que la suspension du projet n'était qu'un « écran de fumée », le SNPL et les autres syndicats exigent maintenant le retrait définitif du projet de développement de Transavia, et poursuivent la grève. Ceux qui pensaient que la grève des pilotes était vécue par les autres personnels d'Air France comme un conflit corporatiste en ont aussi eu pour leurs frais : les trois principaux syndicats de personnels navigants ont apporté leur soutien aux pilotes. L'issue du conflit semble maintenant encore plus lointaine.

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