La dette des entreprises, un enjeu crucial de la sortie de crise

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L'encours de la dette brute des entreprises a augmenté d'environ 210 milliards d'euros depuis le début de la pandémie. Si la dette nette calculée par la Banque de France est relativement stable autour de 995 milliards d'euros, beaucoup de secteurs risquent de sombrer face aux prochaines échéances de remboursement si l'économie ne repart pas rapidement.

Publié le 01-06-2021 par Grégoire Normand

Les nuages au-dessus de l'économie se dissipent un peu. Avec l'accélération de la vaccination et la réouverture progressive de la plupart des secteurs l'optimisme regagne les milieux économiques et financiers après un an et demi de vagues épidémiques et de confinements à répétition. Dans ce contexte plus favorable, la situation financière des entreprises semble relativement préservée. Selon une note de la Banque de France consultée par La Tribune, la dette nette des entreprises a diminué au cours du premier trimestre d'environ 6 milliards. La trésorerie des entreprises a augmenté plus vite que leur dette brute.

Sur un an, la dette nette est demeurée quasiment au même niveau avec un encours de 996 milliards à la fin du premier trimestre 2021 contre 993 milliards fin 2019 alors que l'économie tricolore a traversé une violente crise historique. Si la dette brute des entreprises s'est envolée au cours de l'année 2020 en raison notamment des prêts garantis par l'Etat (PGE), beaucoup d'entreprises ont eu "un comportement de précaution" rappellent les banquiers centraux. La période de transition et la levée des aides devraient être une étape cruciale pour éviter des faillites en cascade pour l'instant peu visibles dans les statistiques de défaillances. Surtout que l'encours de la dette brute des entreprises n'a cessé de grimper pour atteindre 1.892 milliards d'euros à la fin du mois d'avril dernier contre 1.682 milliards d'euros à la fin de l'année 2019.

Des disparités sectorielles

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