La crise sanitaire force le voyage à se réinventer

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TOURISME, ANNÉE ZERO (1/2). La Covid-19 a porté un coup sévère à une industrie du tourisme en plein boom depuis dix ans. Une pandémie qui pourrait modifier durablement les comportements et forcer le secteur à se remettre en question pour imaginer l’avenir du voyage dans un monde plus incertain.

Publié le 25-06-2020 par Patrick Capelli

Le 23 septembre 2019, le voyagiste britannique Thomas Cook (du nom de l'inventeur du tourisme de masse en 1841) se déclarait en faillite. Premier signal d'alerte pour une industrie qui n'a pas vu venir la possibilité d'une pandémie de coronavirus, malgré l'alerte du SRAS ou du H1N1. En France, le choc de la Covid-19 est plus dévastateur que la crise économique de 2009, les attentats de 2015, les manifestations des Gilets Jaunes ou la grève de décembre dernier. L'arrêt du transport aérien, la fermeture des frontières puis le confinement ont touché de plein fouet ce secteur qui pèse 7,4% du PIB (8,9% si on ajoute les dépenses indirectes et induites), 9% des recettes d'exportation (y compris le transport aérien) et 2,87 millions d'emplois, soit 10,1% de l'emploi total (en 2018, source Banque des Territoires).

Sans oublier son importance dans le soft power français fait de gastronomie, de lieux culturels et de douceur de vivre que célèbre le dicton allemand « heureux comme Dieu en France ». « Le tourisme est, avec la restauration, le secteur le plus touché par la pandémie. Nous sommes passés à zéro activité à partir de mi-mars, voire à une activité négative avec le rapatriement des clients coincés dans certains pays. Nous avons conservé une masse salariale qui a représenté 40 % de nos frais jusqu'à mi-avril et qui est désormais de l'ordre de 20 % », explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EDV ex SNAV). Depuis l'arrivée du virus, le natif de Toulouse fait en

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