Le spectre du dépôt de bilan

Rien ne va plus pour Alitalia. La compagnie aérienne italienne, en difficulté depuis plusieurs mois, pourrait bien voir son avenir compromis. Le ministre de l'Industrie Stefano Patuanelli a annoncé samedi 21 décembre que le pays n'injectera plus d'argent public dans les caisses de la compagnie. Plus grave encore, l'homme politique a indiqué que, si aucun repreneur ne se manifestait, Alitalia pourrait être contrainte à mettre la clé sous la porte d'ici le milieu de l'année prochaine. Cité par Il Messagero, Stefano Patuanelli a indiqué qu'il avait autorisé un nouveau prêt de 400 millions d'euros à Alitalia, mais que ce serait le dernier. 'C'est vraiment la dernière intervention de l'Etat pour Alitalia' a indiqué le ministre. 

L'impossibilité de trouver un repreneur

Les déboires de la compagnie aérienne italienne ne datent pas d'hier. Alitalia est sous administration spéciale depuis mai 2017, suite à deux échecs de plans de sauvetage en 2009 et 2014. Avec deux millions d'euros de pertes par jour, Alitalia a un nouvel administrateur depuis décembre, le consortium de repreneurs potentiels, incluant notamment Delta Airlines, ayant finalement renoncé en novembre. Lufthansa a par ailleurs manifesté son intérêt, suscitant de vives réactions au sommet de l'État. L'Italie indiquant qu'elle refusait de 'faire cadeau' de la compagnie à son concurrent. Victime de la concurrence des compagnies à bas-coût, Alitalia est aujourd'hui  plus que jamais menacée