La Chine se désengage d'un câble sous-marin sur fond de tensions avec les Etats-Unis

SE-ME-WE 6

Deux grands opérateurs chinois, China Mobile et China Telecom, ont quitté le consortium du câble SEA-ME-WE 6, qui doit relier Marseille à Singapour d'ici à 2025. Pékin n'a guère apprécié qu'une société américaine, TE Subcom, ait damé le pion à son fleuron Hengtong pour bâtir ce corridor numérique. L'opérateur China Unicom conserve cependant sa place dans ce projet.

Publié le 14-02-2023 par Pierre Manière

Les tensions entre Pékin et Washington ont des répercussions sur le marché des câbles sous-marins. Les deux superpuissances multiplient les investissements dans ces artères de fibre optique reposant au fond des mers, vitales pour l'acheminement des communications internationales. Elles sont, pour les Etats-Unis comme pour la Chine, un outil essentiel de projection économique. Le SEA-ME-WE 6 est, à cet égard, un câble important. Long de 21.500 km, il assurera, d'ici à 2025, une liaison entre l'Asie et l'Europe, plus précisément entre Singapour et Marseille.

Pour financer cette infrastructure, dont le coût avoisine, selon nos informations, les 800 millions d'euros, un consortium d'opérateurs et de cadors du numérique a vu le jour. Dans le projet initial, on retrouvait le géant français Orange, l'américain Microsoft, mais aussi les trois mastodontes chinois que sont China Mobile, China Telecom et China Unicom. Mais patatras ! La semaine dernière, le consortium a annoncé que China Mobile et China Telecom ont décidé de claquer la porte. Cette décision est survenue après que le consortium a choisi l'américain TE Subcom pour bâtir le câble, au lieu du chinois Hengtong. C'est ce qui a, d'après le Financial Times, poussé les deux opérateurs, dont les investissements représentaient 20% du coût du projet, à jeter l'éponge.

L'épisode illustre le bras de fer que les Etats-Unis et la Chine se livrent pour la dom

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