La banque éthique a du mal à voir le jour

Les locaux de la Nef

Dernière-née des établissements financiers coopératifs, la Nef espère gagner au moins 10.000 clients d'ici à la fin de l'année pour proposer une offre complète, comprenant les comptes courants aux particuliers, sans abandonner sa vocation initiale, le financement de projets écologiques et sociaux.

Publié le 09-11-2018 par Estelle Nguyen

Trente ans après sa création, la Nef  (Nouvelle Economie Fraternelle), coopérative financière implantée en banlieue lyonnaise, compte près de 40.000 sociétaires et navigue encore entre ses ambitions de devenir une banque éthique à part entière et des réglementations très strictes. Association créée en 1978, elle est devenue une société financière (adossée au Crédit coopératif pour convenir aux règles de la Banque de France) suite à l'application de la loi bancaire de 1984, puis un établissement de crédit spécialisé en 2014. Mais la Nef ne propose toujours pas de comptes courants au grand public, une initiative annoncée pour 2017. Les difficultés d'obtention de l'extension d'agrément, qui lui permettrait de devenir une banque de plein exercice, auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ont retardé leur mise en place.

« L'ACPR a des attentes de taille et de production, elle veut une banque d'une certaine dimension [...] Aujourd'hui, créer une nouvelle banque est quasiment impossible », a expliqué Bernard Horenbeek, lors d'une conférence de presse à la Maison de l'Épargne mardi 16 octobre.

La coopérative financière et solidaire espère « une prise de conscience collective » et attirer 10.000 souscripteurs avant le 15 décembre prochain, afin de pouvoir « passer à l'étape suivante » et trouver un partenaire bancaire qui lui permettrait de proposer aux particuliers des comptes courants et une carte de paiement. Le Crédit Coopératif (qui fait partie du gro

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