La banque de détail mise à son tour sous pression

Les banques de la zone euro maintiennent leurs marges

Les commissions des Finances et des Affaires économiques du Sénat ont procédé, mercredi 9 mars, à une audition sur les évolutions de la banque de détail en France. La rentabilité de cette activité est mise à mal par la faiblesse des taux, la réglementation et la révolution numérique.

Publié le 11-03-2016 par Christine Lejoux

La banque de détail n'est plus ce qu'elle était. Ce métier, qui consiste à collecter des dépôts et à octroyer des crédits aux ménages et aux entreprises, a longtemps fait figure de « vache à lait » du secteur bancaire. Et ce, grâce à des résultats autrement plus solides et réguliers que ceux des activités de marché, aux performances volatiles. Ces dernières sont en outre celles qui ont été les plus affectées par le coût des nouvelles réglementations décidées dans le sillage de la crise financière de 2008. Mais la banque de détail entre à son tour dans une zone de turbulences. D'abord à cause des taux d'intérêt historiquement bas, qui mettent sous pression les marges d'intermédiation, composantes principales des revenus de la banque de détail. En effet, cette dernière a pour vocation de collecter des dépôts, afin de les transformer en prêts. Or une grande partie des ressources collectées par les banques sont de l'épargne réglementée, dont la rémunération n'a pas subi la même tendance à la baisse que le rendement des crédits. Les banques de détail se trouvent donc prises en étau, entre, d'un côté, des crédits qui leur rapportent de moins en moins, et, de l'autre, des ressources dont le coût demeure relativement élevé.

Une quasi généralisation des frais de tenue de compte

Ensuite, la réglementation n'a pas non plus épargné la banque de détail, ces dernières années. En témoigne, par exemple, le plafonnement des commissions d'intervention, facturées en cas d'incident de paiement.

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