La 5G en otage

Yves Gassot

OPINION. Si la 5G a peut-être été survendue par les industriels des télécoms, il est regrettable que la lutte contre cette norme devienne le symbole d'un engagement pour la transition écologique. Par Yves Gassot, ancien directeur général de l’IDATE DigiWorld.

Publié le 18-09-2020 par Yves Gassot

Je suis écologiste. Je pense que l'on a peut-être survendu la 5G. Ce réseau ne remplacera pas tous les réseaux fixes ou mobiles existants, la disponibilité des performances annoncées sera progressive et il ne suffira pas pour faire basculer nos industries dans l'économie numérique. Mais je regrette que la lutte contre cette norme, qui représente de nombreux progrès par rapport à la 4G, devienne le symbole d'un engagement en faveur de la transition écologique. Reprenons les trois arguments des opposants à la 5G.

Les seuils d'exposition aux ondes sont identiques à la 4G. C'est dangereux ou plutôt c'est éventuellement dangereux. Je voudrais faire remarquer que les seuils d'exposition du public aux ondes électromagnétiques n'ont pas été modifiés pour la 5G. Il sont identiques à ceux que l'on connait pour la 2G, 3G et 4G. Or jusqu'alors, aucune étude officielle française ou internationale n'a fait état d'un danger, y compris au regard des fréquences hautes et millimétriques qui sont ouvertes à la 5G. Naturellement, il est sain que la vigilance demeure et que les études se poursuivent.

Moins d'énergie consommée pour plus de capacité. Deuxième argument, la 5G consommerait trois fois plus d'énergie que les précédents standards. Précisons sur cette question qui parait avoir retenu l'attention des membres de la Convention nationale pour le climat que si les premières stations 5G peuvent consommer effectivement  plus que les 4G, les progrès des antennes, par focalisation des émetteurs,

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