L'Amérique comme locomotive

Le numéro un mondial des produits cosmétiques a publié ses résultats économiques et financiers arrêtés au 30 septembre 2016 hier soir après clôture de la Bourse de Paris. Au troisième trimestre de son exercice actuel, L'Oréal affiche un chiffre d'affaires en progrès de 3,6 % en données publiées. L'impact des taux de change est relativement lourd, car à taux de change constants, la progression se situe à 5,6 %, soit deux points de plus. Le chiffre d'affaires du groupe s'établit ainsi à 6,15 milliards d'euros pour le seul troisième trimestre.

Contrairement au tassement enregistré durant le premier semestre, où la croissance se limitait à 0,6 % en données brutes, et à 4,2 % en données comparables, les ventes ont donc largement progressé au troisième trimestre et laissent augurer de belles perspectives pour les trois derniers mois de l'année. Dans son communiqué de presse, le géant des cosmétiques a précisé les conditions de cette accélération des ventes : « En Amérique du Nord, L'Oréal accélère fortement et accentue sa surperformance par rapport au marché. L'Europe de l'Ouest est en progression et croît plus rapidement que le marché, à l'exception de la France où l'environnement reste très morose ».

Le luxe se vend mieux

En effet, c'est en Amérique du Nord que la croissance est la plus soutenue, puisqu'elle atteint 7,5 %, à taux de change et périmètre constants. C'est en fait cette zone géographique qui tire la croissance du groupe de cosmétiques vers le haut. En Europe occidentale, France exceptée, les ventes ont progressé de 2,2 % à taux de change constants. Seule la France est en complète stagnation.

Du côté des gammes de produits, c'est la division L'Oréal Luxe qui tire son épingle du jeu, en affichant une croissance des ventes de 9,3 %. La division des produits grand public enregistre elle aussi une croissance organique de 4,7 %. Enfin, la division des produits professionnels connaît une hausse de seulement 0,9 %.

Fort de ces résultats, L'Oréal compte réaliser au second semestre une croissance supérieure à celle du premier, qui tirera vers le haut l'ensemble de l'exercice 2016.