L'impossible unité syndicale (pour l'instant) face aux réformes sociales de Macron

Berger craint des violences si macron echoue

Face aux ordonnances réformant le droit du travail, les syndicats affichent une totale désunion. La CGT veut lutter dans la rue, la CFDT dans les entreprises. Mais le prochain chantier de la réforme de l'assurance chômage pourrait ressouder l'unité.

Publié le 05-10-2017 par Jean-Christophe Chanut

Emmanuel Macron va-t-il gagner la bataille sociale, faute d'unité syndicale pour contester ses réformes menées au pas de charge ? Il est un peu tôt pour répondre à cette question mais, force est de constater que, pour l'instant, la « mayonnaise » ne prend pas : les actions des diverses fédérations de routiers n'ont pas bloqué le pays ; les journées de manifestations organisées par la CGT les 12 et 21 septembre n'ont pas permis, à ce stade, d'enclencher un rassemblement plus large, même si au sein de la CFDT et de Force Ouvrière de fortes minorités appellent aussi à descendre dans la rue.

Unité... dans la seule fonction publique

Il n'y a que dans la fonction publique que l'unité se retrouve avec l'organisation d'une journée de protestation le 10 octobre à laquelle se rallient l'ensemble des organisations. Il faut dire que les fonctionnaires constituent les gros bataillons des organisations syndicales. Or, les élections professionnelles dans la fonction publique se profilent - elles auront lieu en décembre 2018 - aussi, malheur à l'organisation syndicale qui « négligerait » les fonctionnaires. C'est ce qu'a bien compris la CFDT qui ambitionne de devenir la première organisation dans la fonction publique - après avoir déjà ravi la première place dans le privé, aux dépens de la CGT - qui a appelé à descendre dans la rue le 10 octobre, alors qu'elle ne l'a pas fait pour les ordonnances réformant le droit du travail. D'ailleurs, la direction de la CFDT, Laurent Berger en tête, s'es

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