L'Europe menacée d'un choc pétrolier d'une ampleur similaire à ceux des années 1970

pétrole

Moins exposés que l'Europe, les Etats-Unis ont annoncé le bannissement des importations de pétrole et de gaz russes. Le Royaume-Uni fera de même mais progressivement jusqu'à la fin de l'année. Des annonces qui font flamber davantage le prix des deux sources énergie. Quant à l'Europe, elle tiendra une réunion jeudi et vendredi pour statuer sur une réponse commune avec, en toile de fond, l'impact négatif que peut avoir un prix du pétrole qui a déjà doublé en un an sur la croissance économique de la zone euro. Le choc pétrolier actuel est d'une ampleur similaire à ceux de 1973 et 1979, selon certains économistes, qui pointent le risque d'une récession en Europe si les tensions devaient s'amplifier. Explications.

Publié le 09-03-2022 par Robert Jules

Joe Biden, le président des Etats-Unis, a annoncé mardi l'interdiction d'importer du pétrole et du gaz russes, justifiée par la volonté de ne plus financer, indirectement, l'invasion militaire russe en Ukraine. Elle est effective dès ce jour. Dans la foulée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a également indiqué que le Royaume-Uni bannissait l'or noir russe mais laissera jusqu'à la fin de l'année aux acteurs concernés pour trouver des fournisseurs alternatifs. Quant aux Européens qui sont eux plus dépendants - ils représentent 60% des exportations de pétrole russe -, ils doivent se réunir jeudi et vendredi pour statuer sur leur position. Du côté du marché, peu après l'annonce du président des Etats-Unis, le prix du baril de Brent, référence européenne, progressait de 7,48%, à 132,43 dollars. Celui du baril de WTI, référence américaine, gagnait 7,44%, à 128,15 dollars.

Un secteur jusqu'à présent épargné par les sanctions

La décision américaine ne sera pas sans conséquence. La Russie est le premier exportateur mondial de pétrole et de gaz naturel. Si le secteur de l'énergie avait jusqu'à présent été épargné par les sanctions occidentales, cela n'avait pas empêché les prix de l'énergie de flamber, l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe venant après une crise énergétique en Europe. Sur un an, le prix du pétrole brut a bondi de quelque 100%. Et mardi matin, à  Moscou, le vice-Premier ministre Alexandre Novak a menacé de fermer le robinet du gazoduc Nord Stream 1 qu

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités