L'État prêt à vendre ses parts dans Air France ?

L'État prêt à vendre ses parts dans Air France ?

Selon des déclarations de Ben Smith ce matin, l'État français serait prêt à céder les parts qu'il détient dans la compagnie Air France. Mais le gouvernement ne semble pas d'accord avec ces dires.

Publié le 27-09-2018 par Bertrand Dampierre

14 % du capital concerné


Alors vendra ou vendra pas ? En cette année 2018, plus que jamais, Air France semble être au coeur de toutes les attentions. Alors que de nombreuses grèves sont venues entacher le premier semestre de la compagnie aérienne française, c'est désormais la répartition de son capital qui provoque de nombreuses discussions. À ce sujet, pas plus tard que cette semaine, Air France a annoncé avoir signé un accord avec Booking.com afin de permettre à ses clients de pouvoir réserver un hébergement sur le site spécialisé en la matière, mettant ainsi fin aux discussions avec AccorHotels, qui espérait signer le même type de contrat en entrant au capital de la principale compagnie aérienne française.

Dans le même temps, ce matin, le nouveau directeur général d'Air France, Ben Smith, a déclaré au Financial Times que l'État français serait prêt à céder les 14 % de parts qu'il détient actuellement dans la compagnie. Toujours selon le DG, si la participation de l'État dans Air France apporte une certaine « stabilité », il faut avoir conscience que l'État a besoin de dépenser son argent dans de nombreux autres domaines.

 

Le gouvernement français nie

 

Mais, alors que, selon le groupe français désormais dirigé par Ben Smith après un intérim assuré par Anne-Marie Couderc, le rôle de l'État français n'est pas de venir à la rescousse financière de la compagnie aérienne française, le gouvernement a visiblement un autre point de vue sur le sujet.

Ainsi, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, a pris la parole, ce matin également, pour affirmer qu'une cession de la participation de l'État dans Air France n'est « pas à l'ordre du jour », puisqu'il faut d'abord redresser le groupe français, toujours selon ses dires. Selon lui, vendre une participation dans une entreprise qui « n'est pas au mieux de sa forme » serait une très mauvaise idée. Alors, pour le moment, pour assurer un retour en force d'Air France, Bruno Le Maire préconise une stratégie « étape par étape », sans cession au programme.

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