L'état d'urgence permanent

Apres nice, les djihadistes exultent sur les reseaux sociaux

Frappée une nouvelle fois le jour même de sa fête nationale, la société française est mise au défi de conserver sa cohésion face à une menace terroriste dont elle peine à prendre toute la mesure. La demande sécuritaire va s'accroître alors que le pays s'apprête à entrer en campagne présidentielle.

Publié le 15-07-2016 par Philippe Mabille

Putain de camion ! Ce commentaire tristement ironique, référence à la chanson de Renaud après la mort de Coluche, figurait jeudi soir sur les réseaux sociaux, parmi la multitude de commentaires et de témoignages de soutien aux victimes de l'odieuse attaque qui vient de frapper la ville de Nice. Il en dit long sur le sentiment d'impuissance de la société française face à la menace terroriste. Oui, la France est toujours visée, sans doute même est-elle la cible principale de l'organisation dite Etat islamique, affaiblie au Proche-Orient, notamment par les frappes françaises. L'annonce par François Hollande, quelques heures avant l'attentat de Nice, que des troupes au sol, en fait des « conseillers », iront aider l'armée irakienne à reprendre Mossoul, montre bien que nous sommes engagés, malgré nous pour certains, dans une véritable guerre. Et que comme toute guerre, celle-ci fait des morts, y compris sur notre sol. Avec les 84 hommes, femmes et enfants massacrés jeudi soir sur la « Prom' », la Promenade des Anglais, symbole de la Côte d'Azur, les attaques terroristes ont fait 236 morts dans l'Hexagone depuis les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Le bilan humain est lourd, presque accablant d'autant qu'il s'agit pour l'essentiel de populations civiles.

François Hollande comme Manuel Valls avaient prévenu : nous devons collectivement nous préparer à ce que cette guerre fasse des morts en France. Certes, il est encore trop tôt pour savoir si l'atten

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités