L'intégrité des pièces n'est pas remise en cause

On attendait avec impatience le résultat de ce second bilan d'étape, que le géant du nucléaire avait promis pour fin mai sur l'usine Areva NP du Creusot. Dans un court communiqué de presse publié hier soir, Areva indique que « cette première analyse des constats concernant les réacteurs nucléaires en France est réalisée en lien avec EDF qui la soumet à l'Autorité de sûreté nucléaire. Les clients du groupe à l'étranger concernés par les constats identifiés à ce stade ont été informés ».

Le groupe spécialiste du nucléaire a insisté sur le fait qu'à ce stade, l'analyse menée sur les pièces touchées par ces dysfonctionnements lors de leur fabrication ne sont pas touchées dans leur « intégrité mécanique ».

Le groupe a décidé d'étendre ses analyses à d'autres sites que celui du Creusot, notamment à ceux de Chalon/Saint-Marcel et de Jeumont. Il livrera donc de nouvelles conclusions dans le courant du mois de juin.

Un audit vital

Dans un récent bilan d'étape de son audit qualité du site du Creusot, Areva avait déjà tiré la sonnette d'alarme et inquiété considérablement les clients, les observateurs et les parties prenantes. En effet, suite aux anomalies constatées sur la cuve de l'EPR de Flamanville, Areva a tenté en décembre 2015 de trouver les raisons qui avaient pu mener à des imperfections dans la qualité de l'acier du couvercle et du fond de cuve du réacteur nucléaire du futur EPR.

Les premières conclusions avaient révélé de sérieux dysfonctionnements dans la production, et des valeurs plus hautes que les normes optimales dans les contrôles de qualité menés sur certaines pièces, fabriquées avant 2012. Immédiatement, Areva avait décidé de prendre des mesures drastiques en matière d'amélioration des processus de production, de renforcement d'une culture de la sécurité et du contrôle de la qualité.