L'affaire Huawei relance le débat sur la souveraineté technologique

Les usa mettent en garde l'allemagne contre le recours a huawei

Les entreprises françaises utilisent quotidiennement des technologies étrangères. Mais le gouvernement redoute que cela débouche sur des actes d'espionnage ou des cyberattaques.

Publié le 15-07-2019 par Pierre Manière

Qu'il s'agisse d'une PME ou d'un grand groupe, il est quasi impossible, aujourd'hui, de se passer de technologies étrangères. En France, les solutions des américains Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft (les fameux Gafam), sont devenues incontournables pour les particuliers, mais aussi pour la compétitivité de nombreuses entreprises. Il en va de plus en plus de même pour les technologies chinoises, qui connaissent un essor fulgurant. En témoigne la folle croissance de Huawei, qui est devenu ces dernières années numéro deux mondial des smartphones, et leader dans les cruciaux équipements de réseaux mobiles.

Mais cet important recours aux technologies étrangères, conséquence de la mondialisation, fait de plus en plus grincer des dents. En France comme ailleurs, beaucoup redoutent que cette situation débouche sur de trop grandes dépendances économiques, des actes d'espionnage ou sur de violentes cyberattaques, via des « portes dérobées » cachées dans des équipements ou des logiciels. En octobre 2018, le chercheur américain Evgeny Morozov, spécialiste des implications politiques et sociales des avancées du numérique, a résumé ainsi ce contexte : « L'idée même du "numérique", conçu comme un royaume magique et intouchable capable d'apporter à tous la prospérité grâce à une succession de "disruptions", est dépassée, fusille-t-il dans un post de blog intitulé "Souveraineté technologique : le grand réveil" sur le site du Monde diplomatique.

Les questions épineuses posées par l

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