L'AMF souhaite attirer davantage de SPACs sur la place de Paris

Robert Ophèle

Le régulateur français des marchés financiers rappelle que le cadre réglementaire en France est adapté à ces nouveaux véhicules cotés d'investissement (Special Purpose Acquisition Company), qui font fureur à Wall Street. Objectif : attirer les introductions alors que la Bourse d'Amsterdam concentre l'essentiel des opérations en Europe.

Publié le 21-04-2021 par Eric Benhamou

« Je le dis donc très nettement, nous ne sommes pas, à l'AMF, hostiles par principe aux SPACs ». Face à l'euphorie aux Etats-Unis et au développement, plus mesuré, de ces « coquilles vides » cotées, destinées à financer une ou plusieurs acquisitions, dans un délai de deux ans, le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Robert Ophèle, a reconnu, jeudi dernier, lors de la présentation de son rapport annuel, les avantages que peuvent offrir un Special Purpose Acquisition Company (SPAC) pour faciliter l'introduction en Bourse de sociétés « de taille significative ».

Pour le régulateur, ces SPACs peuvent agir de façon complémentaire aux introductions de traditionnelles et jouer un rôle de passerelle entre le private equity et la Bourse. Et pour souligner son intérêt pour les SPACs, le régulateur a publié dans la foulée sur son site une note d'information précisant le cadre réglementaire et juridique dans lequel pouvait évoluer une SPAC en France.

Un cadre réglementaire souple

« L'AMF rappelle que le cadre réglementaire en France est approprié et que le régulateur est prêt à accueillir les SPACs avec une certaine bienveillance, tout en rappelant les points d'attention qui vise à la protection de l'investisseur » commente Olivier Thébault, associé au département corporate d'Allen & Overy à Paris.

Le régulateur indique que le droit des sociétés offre ainsi la possibilité de mettre en oeuvre les mécanismes classiques des SPACs, dont le fonctionnement est relativement stan

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités