Un effet mécaniquement positif

Le PDG de L'Oréal s'avère de plus en plus confiant dans l'avenir. La raison de cet optimisme est à la fois mécanique et liée à l'amélioration de la conjoncture des taux de changes. En effet, la baisse de l'euro entraîne mécaniquement une hausse des profits du groupe, qui réalise une part importante de son chiffre d'affaires à l'étranger, en particulier sur les marchés émergents, et sur le marché nord-américain. Plus de 40% des transactions réalisées par le groupe se font en effet en dollars, ou dans des devises qui lui sont liées, contre seulement 27% en euros.

Jean-Paul Agon a ainsi déclaré : « Depuis de nombreuses années, nous avons été handicapés par la force de l'euro et, maintenant, il semble que le vent tourne. Nous entendons tirer le meilleur parti de cet effet monétaire très positif qui va nous aider à réaliser une belle hausse de nos bénéfices et de nos ventes en 2015 ».

Restructurer The Body Shop

Le groupe L'Oréal d'attend donc à une forte progression de ses bénéfices en 2015, mais cela ne l'empêche pas de songer néanmoins à poursuivre sa stratégie d'amélioration de rentabilité du groupe et de ses filiales. The Body Shop, par exemple, a connu en 2014 une baisse de sa rentabilité. Autrefois à 8,6%, sa marge opérationnelle est tombée  à 7,5% du chiffre d'affaires en 2014.

Mais Jean-Paul Agon ne compte pas sacrifier la marque de cosmétiques bio sur l'autel de la rentabilité : « nous croyons en l'avenir de cette marque, qui répond bien aux aspirations des consommateurs dans le monde et qui complète bien les marques de L'Oréal ». Elle sera donc restructurée, pour devenir plus productive, sa communication sera optimisée, et ses points de vente réétudiés.