L'Etat cède 3,96% du capital de Safran

L'Etat cède 3,96% du capital de Safran

L'Etat continue sa « gestion active » de ses participations en cédant 3,96% du motoriste de l'aéronautique.

Publié le 03-03-2015 par Bertrand Dampierre

Une gestion active des participations de l'Etat

 

Comment se désendetter sans être contraint de mettre en place des réformes impopulaires pour réduire les dépenses de l'Etat ? Le gouvernement a trouvé la réponse à cette question. C'est pour cette raison qu'il mène une « une politique de gestion active des participations de l'Etat, qui doit permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'Etat tout en dégageant des ressources pour contribuer à l'effort de désendettement et réinvestir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique », comme l'ont expliqué conjointement Michel Sapin et Emmanuel Macron dans un communiqué conjoint.

 

 

Rester maître chez soi

 

Cette gestion active des participations de l'Etat conduit donc ce dernier à céder 3,96% du capital du groupe spécialisé dans les moteurs et les équipements pour l'aéronautique. En cas de demande supérieure à l'offre initiale, l'Etat pourrait même céder jusqu'à 4,55%. Après cette cession, l'Etat demeurera néanmoins l'actionnaire principal de Safran, en détenant 18,03% du capital. En outre, comme l'Etat détient des droits de vote double, son influence en conseil d'administration ne sera nullement entamée.

 

 

Prise de bénéfices

 

Mais entre temps, il aurait fait une belle opération financière. En effet, les résultats 2014 de Safran sont excellents, et 2015 devrait être de la même facture. Porté par ces belles performances, le groupe Safran est donc attractif pour les investisseurs institutionnels. En outre, durant ces trois dernières années, le cours de l'action Safran a progressé de 145%. La cession de 4% du capital rapporterait à l'Etat environ 1 milliard d'euros, et lui permettrait une très belle plus-value boursière. 

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