L'avenir d'Areva se joue à l'Elysée

L'avenir d'Areva se joue à l'Elysée

François Hollande réunit ce mercredi à l'Elysée les ministres concernés par les questions du nucléaire pour plancher sur l'avenir d'Areva.

Publié le 03-06-2015 par Bertrand Dampierre

Aux grands maux les grands remèdes

 

Areva a failli. L'Etat y remédie. Mais au lieu d'y remédier simplement par un refinancement du groupe, afin de combler les pertes qui s'élèvent aujourd'hui à près de 5 milliards d'euros, l'Etat s'est mis en tête de redéfinir les contours et les acteurs de la filière nucléaire française. Cette idée s'est tout d'abord matérialisée par la demande de rapprochement faite à Areva et EDF voici quelques semaines. Désormais, il semblerait que ce rapprochement prenne une autre tournure, celle du démantèlement d'Areva.

 

 

Vers un démantèlement ?

 

Areva, c'est le regroupement de la Cogema, de Framatome, de Technicatome et de la branche transport et distribution d'électricité d'Alstom, rachetée en janvier 2004. Les quatre entités sont aujourd'hui connues sous leurs noms respectifs d'Areva NC, Areva NP, Areva TA, et Areva T&D. En cédant l'une ou l'autre de ces activités, c'est donc tout le modèle industriel qui a présidé à la naissance d'Areva que l'on remet en cause. Ce à quoi la direction du géant du nucléaire français ne semble pas favorable, et que les syndicats et les salariés contestent, comme en témoigne la très forte mobilisation des personnels hier.

 

 

La fission d'Areva

 

Pourtant, l'Etat réclame une solution moins coûteuse que le refinancement, et plus porteuse sur le plan industriel : la création d'un nouveau géant du nucléaire, obtenu par le rachat pour 2 milliards d'euros d'Areva NP par EDF, comme le propose le plan Levy, l'arrivée de nouveaux partenaires, notamment chinois, et un plan d'économies d'un milliard d'euros, qui impliquerait 4000 suppressions de postes en France. C'est sur ce scénario que les ministres doivent aujourd'hui plancher autour de François Hollande.

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