L'affaire des Mistral met STX en danger

logo stx france

Le refus de livrer à la Russie les deux navires Mistral qu'elle a commandés fait peser une lourde menace sur les 2500 emplois des chantiers navals STX.

Publié le 17-11-2014 par Bertrand Dampierre

Craintes des salariés

 

Lorsque la décision de ne pas livrer les deux porte-hélicoptères à la Russie avait été prise par François Hollande, les salariés des chantiers navals STX avaient déjà fait connaître leurs inquiétudes, notamment par la voix de leurs délégués syndicaux. Pour eux, ce refus de livraison faisait planer une menace sur les 2500 emplois du chantier, et sur les centaines d'emplois induits par la commande chez les sous-traitants.

 

 

Un climat de plus en plus mauvais

 

Depuis, le climat s'est encore détérioré et le dossier paraît réellement dans une impasse. La France et ses alliés occidentaux accusent toujours la Russie de livrer des armes et d'apporter un soutien logistique et militaire aux rebelles indépendantistes pro-russes d'Ukraine, et le gouvernement refuse de livrer le premier Mistral construit. De son côté, Moscou lance un ultimatum pour la livraison de ses navires fin novembre, et menace la France de mesures de rétorsion. Entre les deux, les salariés de STX semblent pris en otages.

 

 

Livraison, ou pas

 

Pour l'instant, le porte-hélicoptère Vladivostok est terminé, et gêne la finalisation de la construction du second. Déjà lourdement touché par l'annulation de la construction du super-ferry écologique de Brittany Ferries, les chantiers STX ne veulent pas voir leur carnet de commande amputé d'un nouveau navire.

Certes, la France est encore dans les délais de livraison, mais la DCNS, commanditaire des navires, ne dispose pas des autorisations gouvernementales pour effectuer la livraison. François Hollande a, de son côté, déclaré qu'il souhaitait prendre une décision hors de toute pression.

Les dernières actualités