L'acte de renaissance de l'Alpine Renault.

L'acte de renaissance de l'Alpine Renault.

Carlos Ghosn a donné son accord à la relance de la marque Alpine au sein de la gamme Renault, pour repositionner la régie sur le segment des voitures de sport haut de gamme.

Publié le 08-05-2015 par Bertrand Dampierre

De Carlos en Carlos

 

L'idée provenait d'un Carlos, mais pas de Carlos Ghosn. C'était en effet Carlos Tavares, l'ancien numéro 2 de Renault et actuel patron de PSA qui avait envisagé de ressortir des oubliettes du passé ce mythe de l'automobile sportive qu'était l'Alpine. En 2011, conscient de l'absence pure et simple de la marque au losange dans le haut de gamme, et aussi surpris qu'inquiet du succès de la DS, Carlos Tavares avait souhaité relancer une voiture de sport, capable de concurrencer les Porsche. Mais les inimitiés croissantes entre les Carlos, jusqu'au divorce entre Ghosn et Tavares, ont eu raison de ce projet. Finalement, Carlos Ghosn a dit oui, quatre ans après la relance de l'idée.

 

 

600 millions d'euros investis

 

Ce sont donc 600 millions d'euros qui vont être destinés à la résurrection de la marque qui traversa comme un bolide les années 70. Un prototype sera présenté à l'occasion des 24 Heures du Mans les 13 et 14 juin 2015, un petit coupé qui rappelle le modèle de l'Alpine 110, qui remporta le titre de championne du monde des rallyes. Fortement motorisé, ce modèle se présente avant tout comme une sportive. Il sera fabriqué dans l'usine originelle de Dieppe, et devrait être commercialisé dès 2016, autour de 35000 euros.

Mais un autre modèle devrait suivre, bien différent. Renault devrait en effet décliner l'Alpine en version SUV, imitant en cela Porsche et son Cayenne. Avec la marque Alpine, Renault vise donc le haut de gamme, et compte commercialiser ses voitures Outre-Atlantique.



Un succès d'image attendu

 

A défaut d'un succès commercial, qui n'est jamais garanti, Alpine va au moins pouvoir modifier l'image de Renault en Europe, et accroître sa notoriété en Amérique du Nord, où elle est quasiment nulle. Loin de l'image low cost que les Dacia ont fini par imprimer au constructeur automobile français, l'Alpine devrait pouvoir redorer le losange et lui redonner le prestige qu'il a perdu.

 

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