Un changement de gouvernance

Ce jeudi 8 janvier, c'est dans une nouvelle ère qu'Areva est entrée. Avec un nouveau mode de gouvernance, grâce à la dissociation des fonctions présidentielle et exécutive, Areva rompt avec les Présidents omnipotents dont l'exercice du pouvoir pouvait être un peu trop personnel.

Avec un nouveau tandem, Philippe Varin à la Présidence et Philippe Knoche à la Direction Générale, Areva va expérimenter cette direction bicéphale de polytechniciens une gouvernance où l'un décide de la stratégie et des grandes orientations, l'autre veille à leur application.

La nouveauté dans la gouvernance va également se traduire par une plus grande implication des membres du conseil d'administration, qui a été resserré, passant de 15 membres à 12.

De gros défis à relever

Si Philippe Knoche, numéro 2 d'Areva depuis des années et ayant assuré l'interim après le retrait de Luc Oursel, connaît bien la maison, Philippe Varin, ancien patron de PSA, connaît bien les marchés asiatiques, sources de croissance identifiées par Areva.

Le duo de dirigeants va devoir s'attaquer à des problèmes de taille. A commencer par le rapport disproportionné selon la Cour des Comptes entre les coûts et le chiffre d'affaires, beaucoup trop restreint. Philippe Varin va donc devoir se transformer en VRP du nucléaire en Asie, sans doute avec son camarade de promotion à l'Ecole Polytechnique qui dirige maintenant EDF, Jean-Bernard Levy.

Pour parvenir à augmenter le chiffre d'affaires, il va falloir aussi qu'Areva regagne en crédibilité. Pour cela, il va falloir également résoudre les problèmes de retard de chantier, en premier lieu celui d'Okiluoto en Finlande.