Klépierre remplacera EDF au CAC 40

Klépierre remplacera EDF au CAC 40

Un changement majeur va intervenir dans la composition de l'indice boursier des 40 plus grandes entreprises françaises. Ayant perdu de sa valeur, le groupe EDF, autrefois star de l'indice, a été poussé vers la sortie et sera remplacé par Klépierre.

Publié le 08-12-2015 par Emilie Huberth

Une meilleure liquidité pour Klépierre

 

C'est une première pour la foncière commerciale Klépierre, qui va faire son entrée dans la cour des grandes valorisations françaises. Depuis la sortie de son actionnaire historique, BNP Paribas, Klépierre a vu la liquidité de son titre augmenter, ce qui a convaincu les membres du comité scientifique des indices de la retenir, au détriment de Valeo ou de Peugeot, dont les volumes de transactions étaient plus élevés, mais la liquidité du titre plus faible.

Pour Klépierre, cette entrée dans le CAC 40 est une fierté, et la récompense suprême pour le travail accompli par les équipes « pour constituer un portefeuille de centres commerciaux unique tant par sa taille que par sa qualité, et ainsi bâtir un leader incontournable de l'immobilier commercial en Europe », comme l'a souligné le groupe dans un communiqué.

 

 

 

Dévalorisation d'EDF

 

C'est à la place du géant français de l'énergie, EDF, que Klépierre fait son entrée au CAC 40. Malgré une valorisation de 24 milliards d'euros, soit presque deux fois plus que Klépierre, EDF est donc sorti de l'indice par la petite porte. Cette sortie s'explique tout d'abord par le fait que le titre a été très chahuté depuis plusieurs mois, perdant 42% de sa valeur depuis le début de l'année, et 30% sur les trois derniers mois. Par ailleurs, la liquidité du titre et le flottant trop faible, à cause de la part considérable du capital conservé par l'Etat (84,5%), situaient le groupe bien au-delà des 40 entreprises majeures.

Cette défiance globale vis-à-vis d'EDF, qui a provoqué sa perte de valeur, s'explique essentiellement par toutes les incertitudes qui pèsent sur le nucléaire. Tout d'abord, le rapprochement avec Areva, endettée et en crise, inquiète. Ensuite, la question de la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique français, le démantèlement de Fessenheim, et les retards du chantier EPR, pose à EDF des problèmes propres à susciter de vives inquiétudes chez les observateurs et les investisseurs.

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