Kering récuse les accusations d'optimisation fiscale chez Gucci

Kering récuse les accusations d'optimisation fiscale chez Gucci

Le groupe de luxe Kering a répondu ce week-end aux accusations d'optimisation fiscale chez Gucci portées à son encontre par le journal indépendant Mediapart.

Publié le 29-01-2018 par Aglaë Derouen

Accusations d'optimisation fiscale

 

Ce week-end, le groupe Kering a répondu au journal Mediapart, qui l'accuse d'optimisation fiscale par le biais de sa filiale italienne Gucci, en affirmant que le groupe respectait scrupuleusement la loi. Selon le quotidien indépendant, le montage concernerait la rémunération de Marco Bizzarri, le patron de Gucci.

Pour Mediapart, en effet, le président-directeur général du numéro deux français du luxe, François-Henri Pinault, « a validé un montage d'évasion fiscale destiné à rémunérer le patron de sa filiale Gucci, Marco Bizzarri, via une société offshore au Luxembourg et une résidence fiscale en Suisse ». Mediapart affirme s'appuyer sur des documents internes qu'il aurait obtenus par le biais du réseau de médias d'investigation European Investigative Collaborations (EIC). Le but de ce montage serait de permettre, à moindre coûts, le versement d'une rémunération totale de 8 millions d'euros à Marco Bizzarri.


Kering se défend

 

Si l'on suit Mediapart à la lettre, l'économie réalisée est effectivement conséquente. En effet, le montage aurait permis à Marco Bizzarri d'économiser 15 millions d'euros sur les sept dernières années et trois fois plus pour Kering.

Interrogé par nos confrères de l'agence France-Presse sur les accusations portées par Mediapart à son encontre, le groupe Kering a répondu avoir « mis en place une gouvernance d'entreprise visant à assurer une conformité totale avec les réglementations fiscales à tous les niveaux, y compris celui de ses collaborateurs ».

« En ce qui concerne M. Bizzarri, il est parfaitement en règle avec les autorités fiscales italiennes, pays où il est résident fiscal », a ajouté le groupe.

Marque emblématique du groupe Kering, Gucci a déjà fait l'objet d'une perquisition en ses locaux début décembre, précisément dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons d'évasion fiscale. Mais le parquet milanais ciblait d'autres pratiques et soupçonnait la célèbre maison de luxe transalpine d'avoir déclaré pendant plusieurs années en Suisse des activités qui étaient en fait menées en Italie, soustrayant ainsi 1,3 milliard d'euros au fisc italien.

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