Kering dopé par Gucci

Kering dopé par Gucci

Kering a réalisé un excellent premier semestre 2018, notamment grâce aux performances de Gucci et de Saint Laurent.

Publié le 26-07-2018 par Aglaë Derouen

Des performances spectaculaires

 

Kering, le groupe de luxe français de la galaxie Pinault, a publié hier soir après clôture de la Bourse de Paris ses résultats économiques et financiers pour le premier semestre de l'exercice 2018. Sur les six premiers mois de l'année, Kering a vu ses ventes et son chiffre d'affaires progresser de façon spectaculaire. Ce dernier ressort à 6,43 milliards d'euros et enregistre en effet une progression spectaculaire de 26,8 % en données publiées, ce qui représente 33,9 % de hausse en données corrigées de l'impact négatif des taux de change et des variations de périmètre.

Deux marques phares ont particulièrement contribué à cette réussite d'autant plus formidable que le contexte économique demeure incertain et que ce semestre en particulier souffrait d'une base de comparaison défavorable. Ces deux marques sont, sans surprise, Gucci avant tout, et dans une moindre mesure Yves Saint Laurent. Gucci a ainsi vu ses ventes progresser de 36 % en données publiées, soit 44,1 % à périmètre et taux de change constants. Comme le souligne le communiqué de presse de Kering, cette progression de Gucci se retrouve « dans toutes les zones géographiques et toutes les principales catégories de produits ».

Yves Saint Laurent, quoique dans de plus modestes proportions, a lui aussi affiché une croissance à deux chiffres. Ses ventes progressent de 13,7 % en données publiées, soit 19,7 % une fois les chiffres retraités des impacts négatifs des taux de change.


Un nouveau modèle économique, très efficace

 

Quant aux autres indicateurs économiques, ils sont également très bien orientés. Le résultat opérationnel courant du groupe de luxe français a établi un nouveau record, en s'estimant à 1,77 milliard d'euros, soit une progression de 53,1 %. Le résultat net part du groupe atteint quant à lui 2,36 milliards d'euros, alors qu'il n'était que de 825 millions d'euros l'an dernier sur la même période. Cette différence s'explique essentiellement par la prise de distance de Kering par rapport à Puma, dont le groupe a cédé 70 % du capital afin de se recentrer sur les métiers du luxe exclusivement. Comme le souligne Kering dans son communiqué de presse, « grâce à son modèle de développement, Kering visera à améliorer à nouveau sa performance opérationnelle, maintenir une génération de cash-flow élevée et faire progresser la rentabilité de ses capitaux employés ».

Quelques ombres subsistent encore toutefois dans ce tableau idyllique. Ainsi, Bottega Veneta accuse un repli de son chiffre d'affaires de 6,5 % en données publiées et de 0,9 % en données comparables. L'euro fort a en effet particulièrement pesé sur les ventes de la marque italienne, car les touristes étrangers visitant le vieux continent semblent restreints dans leurs achats par la force de l'euro par rapport aux autres devises étrangères, quelles qu'elles soient. Par ailleurs, Bottega Veneta avait besoin d'être redynamisée afin de redevenir une marque désirable. La nomination, effective au 1er juillet de 2018, de Daniel Lee en tant que directeur de la création du maroquinier transalpin devrait y contribuer à l'avenir.

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