Kering condamné à indemniser Hedi Slimane

Kering condamné à indemniser Hedi Slimane

Le licenciement d'Hedi Slimane devrait coûter à Kering 11,6 millions d'euros. C'est du moins ce qu'a décidé le Tribunal de Commerce de Paris dans un jugement en référé.

Publié le 30-06-2016 par Aglaë Derouen

Clause de non-concurrence

 

Le 1er avril dernier, Hedi Slimane était limogé par le groupe de luxe et de mode français de son poste de directeur artistique de la célèbre marque de luxe Yves Saint-Laurent, et remplacé par le styliste belge Anthony Vaccarello. Quelques semaines plus tard, Hedi Slimane déposait une requête devant le Tribunal de Commerce de Paris, afin, étrangement, de réclamer l'application de la clause de non-concurrence qui figurait dans le contrat qui le liait à Kering.

Une clause de non-concurrence interdit à un collaborateur de concurrencer son ancien employeur à la fin de son contrat, quels que soient les motifs de sa rupture, et la forme d'activité qu'il souhaite exercer dans le même secteur. Avec cette clause de non-concurrence, Hedi Slimane ne peut donc ni aller travailler pour une autre maison de mode, ni développer la sienne. C'est précisément cette clause que le petit prodige de la mode souhaite voir appliquée, et non pas levée.

 

Kering fait appel

 

En effet, Hedi Slimane ne semble pas souhaiter reprendre au plus vite son métier, mais bien plutôt percevoir la colossale indemnité qui va de pair avec cette clause de non-concurrence. En effet, l'application de cette clause est contrebalancée par une indemnité de 11,6 millions d'euros. C'est précisément cette somme qu'Hedi Slimane souhaite pouvoir récupérer.

Le jugement en référé du Tribunal de Commerce de Paris lui a donc donné raison, considérant que les requêtes du styliste étaient « recevables et bien fondées ». Le tribunal a donc condamné Kering à verser cette indemnité.

Mais le groupe dirigé par la famille Pinault a précisé dans un communiqué réagissant au jugement que cette clause avait été levée à la fin du contrat de M. Slimane. Kering a donc fait appel de cette décision, et la procédure judiciaire va donc se poursuivre.

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