Nouvelle offre acceptée

Dans un pays immense comme l'Australie, où la publicité extérieure ne cesse de se développer et de se transformer, renforcer sa présence était un objectif majeur pour le numéro un mondial de la communication extérieure, le groupe français JCDecaux. C'est pourquoi JCDecaux avait choisi de s'y renforcer par le biais de la croissance externe et jeté son dévolu sur un important acteur du marché australien de la communication extérieure, le groupe APN Outdoor.

Le 20 juin dernier, JCDecaux soumettait au conseil d'administration d'APN Outdoor une offre de rachat sur la base de 6,52 dollars australiens par action. Cette proposition n'avait pas emporté l'agrément du Conseil, et JCDecaux avait donc dû décider, rapidement, de revoir sa copie.

Hier, le groupe familial français proposait donc une offre relevée à 6,70 dollars australiens l'action, ce qui représente un prime de 34 % par rapport au cours de Bourse moyen pondéré de ces six derniers mois. 

Complémentarités

Cette proposition a, cette fois-ci, rencontré un écho favorable. Dans un communiqué de presse, APN Outdoor a ainsi déclaré : « le conseil d'APN Outdoor recommande de façon unanime à ses actionnaires de voter en faveur du projet d'acquisition, en l'absence de proposition supérieure ».

Dans un communiqué publié ce matin par le leader mondial de la communication extérieure, Jean-François Decaux, codirecteur général du groupe, s'est félicité de cette approbation, au nom de la complémentarité des deux groupes : « APN Outdoor est très complémentaire avec nos actifs de mobilier urbain et cette acquisition renforcera la capacité de JCDecaux à fournir une offre très attractive sur le marché australien, où la communication extérieure représente désormais 6 % des investissements publicitaires, dont près de la moitié en digital ».

Bien entendu, cette acquisition sera soumise à l'approbation de plusieurs autorités réglementaires, en Australie et en Nouvelle-Zélande, où APN Outdoor est implanté. Ainsi, l'Australian Competition and Consumer Commission, l'Australian Foreign Investment Review Board et le New Zealand Overseas Investment Office devront donner leur aval. C'est pourquoi la finalisation de cette acquisition ne devrait pas intervenir avant la fin de l'année 2018.