JCDecaux étudie des suites juridiques à son éviction de Velib'

JCDecaux étudie des suites juridiques à son éviction de Velib'

Suite au choix de Smoove à son détriment dans l'appel d'offres de la concession Vélib', JCDecaux menace d'en tirer les conséquences juridiques et craint un dumping social.

Publié le 03-04-2017 par Emilie Huberth

Smoove préféré à JCDecaux

 

Dans l'appel d'offres destiné à attribuer la nouvelle concession des vélos parisiens en libre-service, le commanditaire a finalement décidé de retenir la solution proposée par la PME montpelliéraine Smoove aux dépens du numéro un mondial de la communication extérieure et pionnier historique de ce type de service de mobilité. Plus légers, avec de l'électronique embarquée, les vélos de Smoove, qui ont déjà fait leurs preuves dans de nombreuses grandes villes du monde, ont été préférés au lourd modèle du groupe familial Decaux.

Mais JCDecaux et ses deux partenaires au sein du groupement que sont la RATP et la SNCF ont accueilli avec surprise et amertume cette décision. Dans un communiqué de presse, ils se sont déclarés « d'autant plus surpris de la décision reçue vendredi 31 mars qu'il a obtenu la meilleure note sur tous les critères de notation non financiers ». Selon eux, Smoove n'a été choisi que parce qu'il était le moins-disant sur le prix global.


Dumping social ?

 

Selon les partenaires éconduits, « le groupement retenu présenterait une offre financièrement étonnamment inférieure à celle du groupement JCDecaux/RATP/SNCF qui s'est pourtant positionné au prix le plus juste possible au regard du niveau de sécurité, de qualité et du nombre de collaborateurs affectés que nécessitent les enjeux du nouveau Vélib' ».

C'est sur ce dernier point que JCDecaux compte axer sa critique. Il estime en effet que Smoove s'est livré à une forme de « dumping social », dans la mesure où la société montpelliéraine s'est imposée « avec une proposition excluant la reprise de l'ensemble des personnels et reposant sur de nouvelles équipes inexpérimentées, moins nombreuses et à des conditions sociales et salariales dégradées ».

JCDecaux exige donc des précisions sur ces points précis, et notamment la taille des équipes de maintenance et leurs conditions salariales, « avant d'en tirer les conséquences juridiques qui s'imposent ».

Les dernières actualités