Italie : le risque d’une coalition d’extrême droite au pouvoir inquiète Bruxelles et les marchés

Le drapeau italien flotte devant l'"altare della patria", egalement connu sous le nom de "vittoriano", dans le centre de rome

Plus de 50 millions d'Italiens sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leur parlement, où sauf surprise l'extrême droite devrait entrer en force et proposer le Premier ministre qui succédera à Mario Draghi. Un scénario qui préoccupe au plus haut point les marchés et Bruxelles, qui redoutent des remous dus au discours eurosceptique qu'entretiennent les trois partis qui pourraient former un gouvernement de coalition (Fratelli d'Italia, le Mouvement 5 Etoiles et Forza Italia), et l'envolée du coût de l'énorme dette du pays.

Publié le 25-09-2022 par latribune.fr

Journée cruciale en Italie. Plus de 50 millions d'Italiens sont appelés aux urnes dimanche pour les élections législatives, où, sauf coup de théâtre, l'extrême droite devrait entrer en force au Parlement et être en mesure de pouvoir proposer le Premier ministre qui succédera à Mario Draghi. Et dans ce scénario, c'est Giorgia Meloni, 45 ans, la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d'Italia (FdI) crédité de près d'un quart des voix dans les derniers sondages, qui conduirait le gouvernement de ce pays fondateur de l'Europe communautaire. Un gouvernement de coalition au sein duquel l'extrême droite dominerait largement la droite classique puisqu'il serait composé, outre FdI du Mouvement 5 Etoiles (ex-antisystèmes) dirigé par Matteo Salvini et de Forza Italia de Silvio Berlusconi. Les sondages étant interdits dans les deux semaines précédant le scrutin, les dernières enquêtes créditaient FdI de 24 à 25% des intentions de vote, devant le Parti Démocrate (PD, centre gauche) entre 21 et 22%. Suivent le Mouvement 5 Etoiles (ex-antisystème) de 13 à 15%, la Ligue à 12%, Forza Italia à 8%. L'abstention pourrait dépasser les 30%, selon les analystes, un chiffre élevé pour l'Italie. Au plus fort de la crise provoquée par le conflit entre la Russie et l'Ukraine, l'Italie serait, après la Suède, le second membre de l'UE à se doter d'un gouvernement de coalition avec l'extrême droite.

Inquiétude des marchés

Quel que soit le gouvernement issu des élections, qui ne prendra ses fonctions que f

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités