Un record pour la marge brute

Le groupe de sondages et d'études d'opinion semble avoir su faire face à la crise de son secteur et à la cruelle disparition de l'un de ses fondateurs, Jean-Marc Lech. Pour le seul dernier trimestre de 2016, le leader français et européen des études a dégagé une croissance de 2,2 % à taux de change et périmètre constants. Sur l'ensemble de l'exercice 2016, cette croissance atteint 3 % en données comparables, pour un chiffre d'affaires qui s'apprécie à 1,782 milliard d'euros. En données publiées, cette croissance est quasiment nulle, à cause d'effets de change négatifs très importants.

La marge brute annuelle d'Ipsos, c'est-à-dire son chiffre d'affaires moins les coûts directs liés à l'exécution des prestations, a augmenté de son côté de 3,4 % en organique et s'élève à 1,16 milliard. Elle représente pour l'exercice 2016 65,1 % des revenus du groupe, soit le plus haut taux de marge brute atteint depuis 2011. La marge opérationnelle d'Ipsos est également en hausse de 1 %, à 180,1 millions d'euros, malgré le poids des investissements supplémentaires consacrés à la mise en oeuvre du plan stratégique New Way et d'un programme de rémunération variable plus attractif pour les salariés.

Le bon cap à nouveau

Le bénéfice net d'Ipsos est en revanche en baisse de 3,9 %, mais cette baisse s'explique, selon Didier Truchot, le président et cofondateur de l'institut de sondages, « en raison de l'augmentation des impôts courants ».

La publication des résultats annuels a aussi été, pour Didier Truchot, l'occasion de tirer un premier bilan du programme New Way, qui repose en partie sur le développement de « nouveaux services » dans le domaine des études. Selon le communiqué du groupe, les nouveaux services « expliquent à eux seuls pourquoi en 2016 Ipsos a retrouvé un taux de croissance de 3 % et a maintenu sa rentabilité sans sacrifier ni à ses investissements ni à ses différents programmes associant ses salariés et ses cadres au développement de l'entreprise. En 2014, les nouveaux services représentaient 123 millions d'euros de chiffre d'affaires. En 2016, le revenu tiré de ces services s'élève à 206 millions d'euros. En organique, ils ont progressé de 20 % entre 2014 et 2015 puis, encore mieux, de 27 % en 2016 ». Il semblerait donc qu'Ipsos tienne à nouveau le bon cap.