Stabilité au premier semestre

Ipsos a publié mercredi soir, après clôture de la Bourse de Paris, ses résultats économiques et financiers pour le premier semestre 2017. Son chiffre d'affaires est stable, atteignant 833,8 millions d'euros, soit une croissance organique de 0,1 %, dans un semestre que le groupe qualifie de « sans relief apparent ».

Le résultat net ajusté s'élève à 36 millions d'euros, en hausse de 9 % par rapport au premier semestre de 2016. Le résultat net part du groupe, en revanche, se limite à 21,6 millions d'euros, alors qu'il s'appréciait à 35,2 millions d'euros l'an dernier à la même période. La variation par rapport à l'an dernier et l'écart par rapport au résultat net ajusté s'expliquent par un profit exceptionnel de 15,4 millions d'euros enregistré dans le poste « autres charges et produits non courants et non récurrents ».

La marge opérationnelle, enfin, représente 50,7 millions d'euros, soit 6,1 % du chiffre d'affaires, mais accuse une baisse de 40 points de base par rapport aux six premiers mois de 2016, « en raison d'un volume de revenus stable et de l'investissement dans le programme New Way ».

Les investisseurs inquiets

Par rapport aux attentes des investisseurs et des analystes telles qu'elles avaient été exprimées dans le consensus recueilli par FactSet, ces résultats s'avèrent en retrait, notamment en ce qui concerne le chiffre d'affaires, puisque ce dernier tablait sur 842 millions d'euros.

Mais c'est surtout l'étrange jugement que le groupe porte sur ses résultats dans son communiqué de presse qui inquiète aujourd'hui les marchés et fait perdre 6 % au titre Ipsos à l'ouverture de la Bourse. En effet, le numéro 3 mondial des études semble affirmer que sa capacité à atteindre les objectifs qu'il s'était lui-même fixés dépendra de la bonne santé de quelques grands comptes : « pour atteindre l'objectif de 3 % de croissance organique en 2017 ainsi qu'il a été publié en début d'année, il serait nécessaire que les entreprises internationales du secteur de la grande consommation qui comptent parmi les plus anciens et plus importants clients d'Ipsos retrouvent leurs niveaux historiques moyens d'activité au deuxième semestre 2017 », indique le communiqué du groupe. Malgré l'indéniable saisonnalité de l'activité d'Ipsos et du secteur des sondages et études, cette déclaration a de quoi inquiéter, car elle donne l'image inacceptable d'un groupe qui n'est pas maître de son destin.