Industrie : le casse-tête de l'attractivité

Ascoval, acier, aciérie

Malgré le volontarisme de Bercy, l'industrie française peine, confrontée aux fermetures d'usines et au désintérêt des jeunes pour ses métiers.

Publié le 12-03-2019 par Grégoire Normand

Ford, Ascoval, GMS, Alstom : les temps sont durs pour l'industrie française, qui occupe les jours et les nuits du ministre de l'Économie. Le 5 mars, l'administration a validé le plan de sauvegarde de l'emploi de l'usine de boîtes de vitesse Ford en Gironde, qui n'est pas parvenue à trouver de repreneur. Le constructeur automobile américain devra verser 20 millions d'euros afin de « réindustrialiser » le site de Blanquefort, qui devrait cesser sa production fin août. Bercy a aussi été mis en échec dans sa tentative de sauver l'aciériste Ascoval, malgré les espoirs suscités par Altifort. Si, depuis deux ans, le nombre d'ouvertures d'usines a dépassé celui des fermetures et que l'emploi industriel retrouve des couleurs, l'industrie tricolore n'est pas sortie du marasme.

Pour tenter de consolider cette fragile reprise, la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher a réuni plusieurs acteurs de l'industrie dans l'hôtel des ministres à Bercy, le 4 mars, à l'occasion du lancement de l'événement "2019, année de la French Fab". Tout l'écosystème composé de Bpifrance, France Industrie, Business France, l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) était convié. Objectif affiché : fédérer les acteurs avant la Semaine de l'industrie qui se tiendra du 18 au 21 mars.

Les difficultés se multiplient pour le tissu industriel français. De la fermeture programmée de l'usine Ford à la liquidation de la papeterie Arjowiggins de Jouy-en-Morin (Seine-et-Marne), en passant par les déboires

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