Indemnité inflation : le Sénat retoque le chèque de 100 euros aux 38 millions de Français pour une mesure "ciblée"

Essence énergie

La Chambre haute a modifié le texte de loi prévoyant le versement à des millions de Français d'un chèque de 100 euros pour contrer la hausse de l'essence, promis par le gouvernement. Les sénateurs proposent une autre mesure, plus ciblée selon eux, s'appuyant notamment sur le dispositif existant de la prime d'activité. La mesure votée par la majorité de droite coûterait 1,5 milliard d'euros, contre 3,8 pour celle proposée par l'exécutif. Le texte doit encore repasser devant l'Assemblée nationale.

Publié le 18-11-2021 par latribune.fr

Au moment de trancher sur l'aide d'urgence à apporter aux ménages dans le contexte de la flambée des prix du carburant, le dilemme, au sein du gouvernement et auprès de certains économistes, portait sur le dispositif à adopter : fallait-il frapper vite en distribuant massivement une aide pécuniaire au plus grand nombre, ou plutôt s'orienter sur un dispositif cousu main afin de s'assurer de l'efficacité de la mesure et aussi éviter l'envolée de la facture pour l'Etat ?

A ce débat, l'exécutif avait tranché pour la première solution, en octroyant un financement de 100 euros pour les ménages gagnant moins de 2.000 euros par mois, soit 38 millions de Français. "Salariés, indépendants, retraités, chômeurs, allocataires des minimas sociaux, étudiants boursiers", sont éligibles selon le gouvernement. Son coût pour les finances publiques est estimé à 3,8 milliards d'euros.

La Chambre haute propose des mesures plus ciblées 

Le Sénat a relancé hier soir la discussion, en retoquant, dans le cadre de l'examen du second projet de budget rectifié pour 2021, la mesure proposée. Le Sénat dominé par l'opposition de droite a supprimé mercredi l'"indemnité inflation", pour lui substituer un renforcement "ponctuel" de dispositifs existants jugés "mieux ciblés".

La Haute assemblée a adopté par 145 pour, 30 voix contre et 168 abstentions, en première lecture, ce projet de loi de finances rectificative (PLFR) dit "de fin de gestion" ainsi modifié. L'Assemblée nationale pourra néanmoins rétablir le t

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