Incitation à la haine : Emmanuel Macron rappelle Twitter à l'ordre

Incitation à la haine : Emmanuel Macron rappelle Twitter à l'ordre

Lors d'un dîner au CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) le président Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures destinées à lutter contre l'antisémitisme. Une lutte qui passe aussi, selon le chef de l'Etat, par les réseaux sociaux et notamment par une meilleure régulation de twitter.

Publié le 25-02-2019 par Esther Buitekant

Twitter dans le collimateur


Alors que les actions antisémites se multiplient depuis le début de l'année, Emmanuel Macron a désigné des coupables. Parmi eux, Twitter. Dirigé en France par Damien Viel, le réseau social américain ne mettrait pas tout en oeuvre pour empêcher la propagation des propos haineux exprimés sur son réseau selon le chef de l'État français. Emmanuel Macron a notamment évoqué la question de la levée de l'anonymat : «  Il y a aujourd'hui encore des plateformes comme Twitter, pour citer le mauvais exemple, qui attendent des semaines ou des mois pour donner les identifiants qui permettent de lancer des procédures judiciaires contre ceux qui ont appelé à la haine, au meurtre. Et qui parfois prend des jours ou des semaines pour retirer les contenus ainsi identifiés. » Twitter s'est défendu dans un communiqué, déclarant agir sur « 10 fois plus de comptes abusifs qu'à la même époque l'année dernière » et examiner les demandes de retrait de contenu « en moins de 24 heures dans 88,3% des cas ».


Facebook, le bon élève


Face à Twitter, Facebook fait figure de bon élève. Le groupe de Mark Zuckerberg a été salué pour son engagement par le chef de l'État mais aussi la députée Laetitia Avia, chargée de porter la proposition de loi visant les contenus haineux en ligne : « Toutes les plateformes ne mettent pas les mêmes moyens humains et financiers pour lutter contre la haine en ligne. Facebook a mis le paquet... » Un sentiment partagé par le secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi qui a félicité Mark Zuckerberg pour son engagement, précisant dans le même temps : « Alors que le patron de Twitter est moins collaboratif. » Il enjoint Twitter à prendre ses responsabilités et à être « plus sérieux sur les délais de réponse, sur la modération, sur l'engagement en moyens humains. »

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