Créer rapidement un grand tout

Carlos Tavares avait déjà mentionné à nouveau le sujet à l'occasion du Mondial de l'Auto en affirmant que, d'ici quelques années, on parlerait d'un « PSA élargi ». Le patron de PSA souhaite en effet que les usines d'Opel se greffent rapidement à celles du constructeur français. Cette union est sur le point d'être une réalité. L'usine Opel-Vauxhall de Luton, au nord de Londres, va opérer en binôme avec l'usine PSA d'Hordain, dans le Nord. Bientôt, huit usines du groupe PSA et six usines d'Opel appartiendront à un grand tout. Dans la pratique, la fusion est déjà une réalité et la fabrication croisée n'est plus un thème épineux. Les sites du fabricant allemand assemblent des Peugeot, et vice-versa. Yann Vincent, directeur industriel chez Peugeot, estime que ce rapprochement entre son groupe et Opel apportera « des nouvelles capacités de production » et « davantage de souplesse » afin de mieux répondre à la demande.

Un contexte favorable

La situation particulière d'Opel facilite les choses. Le constructeur automobile français détient 100 % des parts du constructeur allemand et bénéficie du soutien de General Motors, qui « débranche tout » chez Opel. Par conséquent, les ingénieurs ne perdent ni leur temps ni leur énergie à défendre leur plate-forme, leur système informatique ou leur moteur. PSA est omniprésent, une réalité sujette à aucune discussion. Une réalité que Yann Vincent qualifie de « chance incroyable », car elle évite les éternels débats qui ont lieu au sein de la concurrence, par exemple entre Renault et Nissan.